LorsqueDieu prendra en charge votre sĂ©curitĂ©, il vous donnera un esprit d’audace pour vous permettre d’aller lĂ  oĂč les autres ne peuvent pas aller. MĂȘme si vous traversez la vallĂ©e la plus sombre, vous ne craindrez aucun mal, car vous saurez que les anges de Dieu sont avec vous. 7 Signes indiquant que vous avez la sĂ©curitĂ© de Dieu.

Lettre ouverte aux jeunes, Pastoralia Mai 1996Quand Dieu appelleSouvent des jeunes me demandent "Comment ĂȘtes-vous devenu prĂȘtre ?" Jamais je ne parviens Ă  rĂ©pondre. Ce qui m’étonne beaucoup. Un cardinal qui ne sait pas comment il est devenu prĂȘtre... N’empĂȘche, c’est la vĂ©ritĂ©. Je n’ai jamais Ă©tĂ© moi-mĂȘme Ă  la racine de ma vocation et je ne me suis jamais dit "VoilĂ  ce que je veux faire." Ce qui aurait Ă©tĂ© le cas si j’avais voulu devenir mĂ©decin. L’impression que j’ai, c’est que "cela" m’a habitĂ© Ă  l’improviste, venant de je ne sais oĂč, sans que ce soit toujours de mon goĂ»t. Quand j’étais petit, cela me tracassait et je ne pouvais m’en dĂ©faire. Une vocation fond sur vous, elle s’installe plus ou moins consciemment. Elle vous guette, se prĂ©sente Ă  l’improviste et, parfois, elle vous fait souffrir. Qu’importent les protestations "Pourquoi moi ? Je n’ai pas envie", elle revient coup sur coup. Vous butez contre elle sans pouvoir vous en un virusPour ma part, la vocation m’a frappĂ© comme un virus, sans que je puisse faire quoi que ce soit. C’est la traduction, en langage humain, du fait que Dieu nous cherche et que c’est plus fort que nous. Je suis donc incapable de dire pourquoi ni comment, car c’est lui qui en est l’origine. Il y a dans toute vocation des Ă©lĂ©ments qui font comprendre qu’elle est dans l’air, que Dieu a un projet Ă  notre indicesSi tu ne retrouves pas en toi tous les Ă©lĂ©ments que je vais Ă©voquer, il ne faut pas croire que tu es anormal. Ce sont quelques indices qui m’ont frappĂ©. Je les ai retrouvĂ©s aussi chez d’autres. Avoir une certaine sensibilitĂ© pour des choses qui laissent les autres indiffĂ©rents. Par exemple, un goĂ»t pour la fraĂźcheur des paroles de JĂ©sus. Certaines de ses paroles ne te quittent plus. Tu les rĂ©entends toujours. "Personne n’a un plus grand amour que celui qui donne sa vie pour ses amis." De tels passages, qui ne disent pas grand chose Ă  d’autres, te touchent. Quand tu t’en aperçois, il faut y prĂȘter un penchant pour l’intĂ©rioritĂ©, une tendresse particuliĂšre qui se vit en silence. Il se peut que parfois tu n’en aies pas envie, mais au plus profond de toi, cet appel revient "ArrĂȘte-toi un instant, rĂ©flĂ©chis ! Ne laisse pas passer le temps dans la dispersion." Puis tu te dis "Si je suivais une session biblique ? Si j’allais dans une abbaye ?" SubjuguĂ© par le Christ, tu t’inscris sans ĂȘtre sĂ»r d’y aller. Et finalement, tu y envie de regarder plus longtemps, de rester tranquille, de prĂȘter attention Ă  certaines choses et de donner du temps, par exemple, Ă  une formation. Tu es content d’entendre parler quelqu’un, de lire, d’entendre Ă  la radio ou Ă  la tĂ©lĂ©vision quelque chose de profond. "VoilĂ  ce que je dois Ă©couter", penses-tu. Si cette envie te prend, fais attention, car il se passe quelque en soi un profond sentiment de "compassion" ne pouvoir accepter que des gens soient dans le malheur ou la misĂšre ; les aider, souvent dans le plus grand secret... Tout en Ă©tant mĂȘme un peu honteux Ă  l’idĂ©e qu’on puisse le savoir parce qu’on pourrait te prendre pour un naĂŻf, un inadaptĂ© Ă  ce monde-ci... Cette compassion peut s’étendre Ă  ceux qui sont psychiquement malades, qui ont du mal Ă  rester debout dans la vie, qui perdent l’espoir. Pouvoir les Ă©couter durant des heures, au point que tes amis te disent "Tu perds ton temps ! Il n’y a rien Ă  faire." Avoir une certaine dĂ©licatesse envers les enfants, les petits et les faibles, les handicapĂ©s, envers ceux qui ne peuvent pas suivre et sont exclus. Enfin - et c’est l’élĂ©ment le plus profond - pouvoir compatir avec ceux qui sont ancrĂ©s dans le mal, qui sont esclaves de la drogue, de la sexualitĂ© non contrĂŽlĂ©e ; qui mĂšnent une vie superficielle, parmi les bĂȘtises et l’argent. Alors que les autres les trouvent bĂȘtes et prĂ©disent une issue fatale, tu te dis "Je ne puis manquer de compassion." Si tu as ces trois formes de compassion, avec ceux qui souffrent, avec les "petits" et avec les pĂ©cheurs, elles sont des indices que Dieu a quelque projet sur toi. Etre sensible Ă  ce qui n’intĂ©resse pas la plupart des gens. Par exemple, avoir une admiration pour ceux qui vivent dans la sobriĂ©tĂ© et la pauvretĂ©, pour François d’Assise, pour ceux et celles qui se dĂ©vouent dans le tiers ou le quart monde. LĂ  oĂč tout le monde prĂ©tend qu’il faut avoir de l’argent pour vivre - ce qui n’est pas faux - tu te sens attirĂ© par le fait de n’avoir rien ou peu. Cela ne signifie pas encore que tu vas vivre ainsi, ni que tu en sois capable, mais tu estimes qu’il s’agit lĂ  d’une vie meilleure et plus profonde que beaucoup d’ en va de mĂȘme du fait de ne pas se marier. Tout le monde dit "Cela n’a pas de sens." Toi aussi, tu t’interroges. Et tu te dis "Il y a quelque chose de beau lĂ -dedans." Cela ne signifie pas que tu es capable de vivre le cĂ©libat, mais que tu en perçois le cĂŽtĂ© merveilleux et le charme. Et je remarque qu’il s’agit lĂ  de quelque chose de trĂšs dĂ©licat qu’on peut dĂ©truire une admiration croissante pour des gens qui sont sensibles, dociles, prĂȘts Ă  Ă©couter. Ils disent souvent "oui", lĂ  oĂč on dit d’eux qu’ils sont naĂŻfs. Tu te dis "Je n’en suis peut-ĂȘtre pas capable, mais il a raison." Il se peut que tu trouves en toi cette sensibilitĂ© aux valeurs Ă©vangĂ©liques, qui vont Ă  rebrousse-poil et ne sont pas naturelles la pauvretĂ©, la chastetĂ© et l’obĂ©issance. Tous n’ont pas cette sensibilitĂ©. Si tu l’as, alors un feu s’allume. Tu te dis "OĂč cela va-t-il me mener ?" Car ce n’est pas toi qui as dĂ©posĂ© ces valeurs dans ton en soi l’audace du risque, contrairement Ă  ceux qui veulent ĂȘtre assurĂ©s contre tout et ĂȘtre sĂ»rs de tout avant d’agir. Ils calculent bien, sont raisonnables, intelligents et n’ont que du bon sens... Si tu ne te sens pas Ă  l’aise lĂ -dedans et si tu trouves que, sans risque, la vie est mortelle, un feu s’allume et te permet d’ en soi l’amour de l’Église. J’aime l’Église, en un temps oĂč l’on dit beaucoup de mal d’elle et oĂč, moi-mĂȘme, j’aperçois beaucoup de fautes en elle, des choses dont je souffre et qui font que je deviens dur pour elle, bien que je ne puisse m’en passer. C’est un peu ce qu’on peut ressentir envers ses parents "Ils m’ennuyent avec leurs manies, mais malgrĂ© tout, ce serait trĂšs triste s’ils mouraient." Il arrive qu’on sorte devant sa mĂšre un tas de critiques et que, le jour de son anniversaire, on mette une lettre sur son lit pour lui dire combien on l’aime ! Il en va de mĂȘme de l’Église. Je ne sais vraiment pas si je pourrais vivre sans elle. C’est, pour ainsi dire, un rapport "haine-amour". Quand tu Ă©prouves de tels sentiments, un feu s’allume Ă  que ce que l’on aime tant - la priĂšre, les valeurs Ă©vangĂ©liques qui vont Ă  rebrousse-poil, le risque, la compassion envers les souffrants, les enfants et les pĂ©cheurs - les autres l’aiment aussi. S’attrister quand ils ne ressentent pas un tel amour et donc vouloir le partager. Parfois je suis malheureux parce que les choses que j’admire et pour lesquelles j’ai de la sympathie ne remportent pas la sympathie des autres. Je me sens alors Ă©tranger parmi eux. Au fond, je voudrais que tous soient de pareils Ă©trangers ! Etre triste quand on ne reçoit pas de rĂ©ponse et lorsque tout tombe Ă  l’eau. Quand tu as cette tristesse ridicule, parce que si peu de gens la ressentent, alors un feu s’ admettre facilement ses torts et les avouer spontanĂ©ment. MĂȘme si cela ne se fait pas sans mal, je ne suis tranquille que quand j’ai pu avouer que je ne suis qu’un pauvre petit homme et que j’ai mal fait. Ne pas se ranger parmi ceux qui disent "Je me suis trompĂ©, mais il ne faut pas qu’ils viennent me le dire. Je le sais dĂ©jĂ  tout seul !" Venir Ă  la lumiĂšreVoilĂ  un certain nombre d’élĂ©ments qui ont certainement jouĂ© chez moi. Si tu les retrouves en toi, ils te feront prendre conscience que Dieu te demande peut-ĂȘtre quelque chose et qu’il s’occupe donc un peu plus de toi. Il n’y a pas lĂ  de quoi te vanter, mais de quoi te dire "Puis-je mettre tout cela dans le placard ?" Ou plutĂŽt "Comment m’orienter ?"Si ce n’est pas encore clair pour toi, il ne faut pas tout cacher dans l’armoire, car tu seras malheureux et tu te diras, plus tard Je ne suis pas devenu ce que j’aurais dĂ»." Tu n’en mourras pas pour autant, mais tu garderas un petit nuage dans la tĂȘte qui te dira "Il aurait dĂ» faire beau, mais il y a du brouillard."Je t’ai indiquĂ© comment des feux s’allument. Ils sont comme des Ă©toiles au firmament. Il est important de les tenir Ă  l’Ɠil et de t’orienter Ă  partir de tout cela fait "Tilt"...Supposons que tu ressentes un certain nombre de ces Ă©lĂ©ments et que tu te dises "Je ne les cacherai pas." Que faire alors ?CĂ©der Ă  l’attrait de la priĂšre et du silencePlanifie dans ta vie des moments de rĂ©flexion, de mĂ©ditation, d’oraison ; profite de ce qui t’est offert, mais mets-toi aussi en recherche ; passe un jour dans une abbaye, participe Ă  des sessions bibliques ; arrĂȘte-toi et brise le rythme travail-loisirs-repos. Cet appel ne peut pas mourir dans l’ Ă  l’ÉvangilePrends l’Évangile et lis-en une page ou deux ; ou simplement, ouvre-le et lis ne fĂ»t-ce qu’une ligne ou deux. Tu peux te rendre vulnĂ©rable Ă  la parole de Dieu durant l’eucharistie, Ă  l’église ou n’importe oĂč. Remue une phrase et les sacrements et s’engagerFrĂ©quente l’eucharistie et va confesser tes pĂ©chĂ©s. Ensuite, engage-toi sur le plan social et Ă©vangĂ©lique. Fais plus que la normale, le raisonnable, le convenable. Dis-toi Ă  tout instant "Je veux faire quelque chose de plus, il faut que cela dĂ©borde." L’Évangile parle d’une justice surabondante. JĂ©sus dit "Si tu ne fais pas ce que tout le monde fait, les paĂŻens le font aussi. OĂč se situe alors ce qui t’est propre ?" Au lieu de ne pardonner que les fautes d’inadvertance commises envers toi - une porte restĂ©e ouverte qui t’a coĂ»tĂ© un rhume - pardonne les vraies fautes intentionnelles. JĂ©sus dirait "Fais ce que tous ne font pas." Si tu dis "Je ferais juste ce qu’il faut", alors tu mets ta vocation dans le placard. Rejoindre d’autresRejoins d’autres personnes qui regardent les mĂȘmes Ă©toiles au firmament pour se guider, qui ont une mĂȘme sensibilitĂ©. Si tu restes seul avec ta lampe Ă  huile allumĂ©e, elle va s’éteindre. On a raison de dire qu’un chrĂ©tien qui est seul aujourd’hui est en danger de mort. Que ceux qui ont une vocation, quelle qu’elle soit, se regroupent ; qu’ils se rassemblent pour prier, rĂ©flĂ©chir, lire l’Évangile ensemble, s’encourager mutuellement et vivre l’eucharistie. Nous sommes si isolĂ©s dans le monde dĂšs que nous nous intĂ©ressons Ă  Dieu et Ă  l’Évangile, que, seuls, nous ne pouvons tenir. Heureux ceux qui ont un ami, une amie ou des amis Ă  qui ils peuvent parler de ces Ă  quelqu’unCherche de l’aide chez quelqu’un de plus ĂągĂ© qui peut t’aider. Il ne faut pas nĂ©cessairement que ce soit un prĂȘtre. Ce peut l’ĂȘtre, et peut-ĂȘtre de prĂ©fĂ©rence, non pas parce que le prĂȘtre est plus saint, mais parce qu’il a Ă©tĂ© formĂ© pour aider les autres. Personne n’est juge dans son propre cas. Pour savoir ce que Dieu veut de toi, parle Ă  quelqu’un. Si tu ne parles qu’à toi-mĂȘme, tu seras toujours d’accord avec toi-mĂȘme. Ou bien tu te dĂ©courageras "Je suis seul Ă  me poser les questions et Ă  me donner les rĂ©ponses." Un interlocuteur peut t’aider et te rĂ©pondre de façon plus objective. C’est important et c’est une preuve de portent en eux-mĂȘmes une vocation, mais n’en parlent jamais. C’est que le fruit n’est pas mĂ»r. Une fois qu’on a le courage d’en parler, c’est un signe que le fruit a mĂ»ri la pomme tombe de l’arbre dĂšs qu’elle a pris assez de n’est qu’à partir du moment oĂč une chose a Ă©tĂ© discutĂ©e avec quelqu’un qu’elle est authentique. Il en va de mĂȘme dans l’aveu. Aussi longtemps qu’on pense "Je n’aurais pas dĂ» faire cela, je le regrette", on n’est pas encore parvenu Ă  maturitĂ©. Mais lorsqu’on dit Ă  quelqu’un "Je l’ai fait et je le confesse", alors on se reconnaĂźt coupable et on est mĂ»r. Ne pas parler veut dire "Ce n’est pas encore nĂ©, mĂȘme si c’est vrai." Ce n’est qu’en l’exprimant que cela mouillerSi tu trouves en toi tout ce dont je viens de parler, et si tu en as parlĂ© Ă  quelqu’un, tu ne peux savoir si tu as la vocation que quand tu oses sauter dans le noir "J’entre dans ce mode de vie avec intuition et j’essaie..." Il faut vraiment l’expĂ©rimenter. Tu ne pourras jamais vĂ©rifier une vocation par correspondance !Aller voirQuand JĂ©sus appelle ses premiers disciples, il prend l’initiative "Que cherchez-vous ?" Ils lui rĂ©pondent "MaĂźtre, oĂč habites-tu ? Donne-nous ton adresse." JĂ©sus dit "Venez et voyez !" Mais il ne donne ni adresse, ni explication. Il appelle. Ils allĂšrent et regardĂšrent, dit l’Évangile. Et ils restĂšrent un jour. VoilĂ  la vocation qui t’attend "Viens et vois !" Dix lignes plus loin dans le mĂȘme Évangile, Philippe rencontre NathanaĂ«l et dit "J’ai trouvĂ© JĂ©sus, le fils de Joseph de Nazareth." Il dĂ©cline sa carte d’identitĂ© son nom, celui de son pĂšre, sa que dit NathanaĂ«l ? "Rien de bon ne peut sortir de Nazareth ! Cela n’ira pas." Que fait alors Philippe ? Il reprend la mĂ©thode de JĂ©sus "Viens voir !" NathanaĂ«l va et regarde. JĂ©sus lui dit "Je te voyais assis sous le figuier avant que Philippe ne t’appelle." - "Comment as-tu pu me voir sous le figuier ?" - "Je t’ai vu, dit JĂ©sus, tu es un vrai IsraĂ©lite, tu ne t’en laisses pas conter !" NathanaĂ«l abandonne la partie et dit "Seigneur, tu es le Fils de Dieu, le roi d’IsraĂ«l" Jn 1, 49. C’est la plus grande confession jamais me semble alors que le seul moyen de savoir si tu as une vocation, c'est de venir voir. Le reste n'est que prĂ©paration. Si tu y vas, des feux brilleront.
LAPPEL ET SON ORIGINE. Il existe deux types d'appel, c'est pourquoi il est important de savoir discerner sa vocation :-L'appel au salut qui passe par la repentance-L'appel au ministÚre . 2 PIERRE 3:9. HEBREUX 10:36-39 . LA FIDELITE DE DIEU DANS L'APPEL. Selon la Parole, les dons et l'appel de Dieu sont irrévocables. MARC 16:20. ROMAINS 11:29
L’Appel de Dieu — 2 TimothĂ©e 19; Romains 828, 29; HĂ©breux 118. Hamilton Smith. Traduit de Scripture Truth magazine, Volume 15, 1923, pages 248-252. Table des matiĂšres 1 - Le monde d’oĂč il a Ă©tĂ© appelĂ©. 2 - Le monde auquel nous sommes appelĂ©s 3 - L’effet actuel de l’appel sur le peuple de Dieu - Étrangers et pĂšlerins sur la terre - TĂ©moins de Dieu sur la terre - Nouvelles bĂ©nĂ©dictions 4 - Conclusion L’Écriture montre trĂšs clairement que ceux qui croient au Seigneur JĂ©sus-Christ sont Ă  la fois sauvĂ©s » et appelĂ©s ». Nous lisons en 2 TimothĂ©e 19 Dieu qui nous a sauvĂ©s et nous a appelĂ©s d’un saint appel ». Mais si tout vrai croyant connait quelque chose de la bĂ©nĂ©diction du salut de Dieu, il y en a relativement peu qui entrent dans la joie de l’appel. HĂ©las, il est Ă  craindre que pour beaucoup, l’appel » ne soit qu’un terme rencontrĂ© occasionnellement dans l’Écriture, sans grande signification prĂ©cise, et donc sans effet sur nos vies. Pourtant, rien n’a une influence aussi puissante sur les conceptions du chrĂ©tien, sur sa maniĂšre de vivre et sur le caractĂšre de ses associations, que la rĂ©alisation de l’appel de Dieu. Il faut se rappeler l’appel profondĂ©ment solennel adressĂ© au pĂ©cheur dans le rĂ©cit sur le jardin d’Eden Et l’Éternel Dieu appela l’homme, et lui dit OĂč es-tu ? » GenĂšse 39. C’était un appel pour que le pĂ©cheur rende compte de son pĂ©chĂ©. Ensuite il y a l’appel important fait au serviteur, par exemple quand le Saint-Esprit dit Mettez-moi 
 Ă  part Barnabas et Saul, pour l’Ɠuvre Ă  laquelle je les ai appelĂ©s » Actes 132. Ces deux appels ont leur place dans les voies de Dieu, mais nous ne faisons rĂ©fĂ©rence ici ni Ă  l’appel du pĂ©cheur, ni Ă  l’appel du serviteur, mais plutĂŽt Ă  l’appel adressĂ© au saint. Ce grand appel est la part commune de tous les saints, aussi lents soient-ils pour y rĂ©pondre et pour entrer dans les bĂ©nĂ©dictions qui s’y rapportent. L’appel de Dieu est venu Ă  nous dans l’évangile par lequel nous avons Ă©tĂ© sauvĂ©s 2 Tim. 19,10, mĂȘme si nous ne rĂ©alisons que faiblement, voire pas du tout, que Dieu nous a appelĂ©s. Naturellement notre premiĂšre prĂ©occupation a Ă©tĂ© le salut pour Ă©chapper au jugement de Dieu, et c’est Ă  juste titre que nos Ăąmes ont Ă©tĂ© remplies de reconnaissance pour ce grand salut. Mais nous n’avons guĂšre rĂ©alisĂ© que Dieu avait en vue quelque chose de beaucoup plus grand devant Lui que le salut de nos Ăąmes, qu’Il avait un propos glorieux pour nous, et que c’est en vue de l’accomplissement de ce propos qu’Il nous appelait. C’était pourtant bien la rĂ©alitĂ© ; en effet, si le salut de Dieu a en vue notre dĂ©livrance du jugement, l’appel de Dieu a en vue l’accomplissement du propos de Dieu. C’est ainsi qu’il est parlĂ© en Romains 828, de ceux qu’Il a appelĂ©s selon Son propos ». Quelle pensĂ©e sublime ! Dieu a un propos pour les Siens, un propos Ă©tabli avant la fondation du monde, et c’est dans le but de l’accomplir qu’Il nous a appelĂ©s. Il nous a sauvĂ©s parce que nous avions besoin de salut. Il nous a appelĂ©s parce qu’Il nous voulait. C’est ainsi le privilĂšge de tout croyant de dire Bien que Dieu soit si grand, et que je sois si petit, Dieu me veut ; et me voulant, Il m’a appelĂ© ». Pour comprendre la signification spirituelle de l’appel de Dieu, il est utile de considĂ©rer l’histoire d’Abraham. Il a Ă©tĂ© le premier saint de l’Ancien Testament Ă  ĂȘtre appelĂ© de Dieu. Il y avait eu d’autres hommes de foi avant lui. Abel avait souffert pour la foi en Ă©tant dans le monde. Énoch marcha par la foi Ă  travers le monde. NoĂ© a Ă©tĂ© sauvĂ© par la foi hors d’un monde en ruine. Mais il a fallu attendre le temps d’Abraham pour entendre parler d’un saint appelĂ© hors du monde. Or le monde Ă©tait ĂągĂ© de 1800 ans quand Dieu appela un homme pour en sortir. RĂ©flĂ©chissons un peu, et nous verrons la raison de ce dĂ©lai. Jusqu’aux jours d’Abraham, les choses n’étaient pas mĂ»res pour l’appel de Dieu ; car si Dieu appelle un homme hors du monde, c’est que le moment est arrivĂ© oĂč il est manifeste que le monde est condamnĂ©, et que Dieu en a fini avec lui. Dieu peut continuer avec lui pendant un certain temps, comme d’ailleurs Il l’a fait pendant de longs siĂšcles ; et dans les voies de Dieu beaucoup de choses peuvent y ĂȘtre produites ; mais Ă  partir du moment oĂč Dieu appelle un homme hors du monde, nous pouvons ĂȘtre certains que, non seulement le monde en a fini avec Dieu, mais que Dieu en a fini avec le monde en tant que tel. En outre, l’appel de Dieu signifie non seulement que Dieu en a fini avec ce monde mauvais, mais que le moment est venu pour Dieu de commencer Ă  rĂ©vĂ©ler Ă  la foi un grand secret, Ă  savoir qu’Il a un autre monde en vue, un monde oĂč tout est en accord avec Lui-mĂȘme. Ainsi l’appel d’Abraham a Ă©tĂ© un tout nouveau dĂ©part dans les voies de Dieu. Et le nouveau principe sur lequel Dieu a commencĂ© Ă  agir il y a 4000 ans, est le principe sur lequel Dieu agit encore aujourd’hui, quoiqu’avec la venue de Christ, Sa mort, et Sa sĂ©ance Ă  la droite de Dieu, l’appel de Dieu a Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ© beaucoup plus complĂštement et nettement. Deux aspects de l’appel ressortent trĂšs nettement de l’histoire d’Abraham. Nous lisons en HĂ©breux 118 Ă©tant appelé  pour s’en aller », par rĂ©fĂ©rence au monde qu’il devait laisser derriĂšre lui. Ensuite, nous lisons Ă©tant appelĂ© pour s’en aller au lieu qu’il devait recevoir pour hĂ©ritage ». Ce qui est en vue ici, c’est le nouveau monde dans lequel il a Ă©tĂ© appelĂ©. Étienne se rĂ©fĂšre Ă©galement Ă  ces deux aspects de l’appel d’Abraham, car il relate que Dieu dit Ă  Abraham Sors de ton pays et de ta parentĂ©, et viens au pays que je te montrerai. » Actes 73. 1 - Le monde d’oĂč il a Ă©tĂ© appelĂ©. Les ch. 10 et 11 de la GenĂšse dĂ©crivent le caractĂšre terrible du monde d’oĂč Abraham a Ă©tĂ© appelĂ© Ă  sortir. Trois choses marquaient ce monde. Tout d’abord c’était un monde apostat tombĂ© dans l’idolĂątrie. Nous le savons par les derniĂšres paroles de JosuĂ© Ă  IsraĂ«l rapportĂ©es en JosuĂ© 242. Il leur rappelle que leurs pĂšres, avec TĂ©rakh pĂšre d’Abraham, ont servi d’autres dieux ». L’idolĂątrie exclut le vrai Dieu en Ă©tablissant des dieux selon l’imagination mauvaise de l’homme. Cela signifie que l’homme avait apostasiĂ© de Dieu, et que Dieu Ă©tait exclu du monde de l’homme. DeuxiĂšmement, c’était un monde oĂč l’homme se glorifiait lui-mĂȘme, car ils disaient Allons, bĂątissons-nous une ville, et une tour dont le sommet [atteigne] jusqu’aux cieux ; et faisons-nous un nom » GenĂšse 114. Non seulement ce monde dĂ©shonorait Dieu, mais aussi il glorifiait l’homme. Enfin, le ch. 11 se termine dans l’obscuritĂ© de la mort TĂ©rakh mourut Ă  Charan ». Le monde qui exclut Dieu et glorifie l’homme, est un monde qui est sous l’emprise de la mort. Les hommes peuvent acquĂ©rir une grande renommĂ©e, comme Nimrod qui Ă©tait puissant sur la terre ; ils peuvent construire de grandes villes comme Assur, ou tenter de construire une tour dont le sommet touche au ciel, comme les hommes de Babel ; mais Ă  la fin, le puissant doit s’incliner devant un encore plus puissant, la ville s’écroule dans la poussiĂšre, la tour devient un monceau, et la mort rĂšgne sur tout. VoilĂ  ce qu’était le monde d’oĂč Abraham a Ă©tĂ© appelĂ©. Un monde d’oĂč Dieu Ă©tait exclu, oĂč l’homme Ă©tait exaltĂ©, et sur lequel la mort rĂ©gnait. Or tel qu’était le monde alors, tel il est encore aujourd’hui. Le monde actuel mauvais a eu son commencement dans les jours qui ont suivi le dĂ©luge. L’apĂŽtre Pierre, se rĂ©fĂ©rant au monde avant le dĂ©luge, l’appelle le monde d’alors » 2 Pierre 36. Ce monde a disparu Ă  jamais ; mais immĂ©diatement aprĂšs, il parle des cieux et de la terre de maintenant ». Il fait rĂ©fĂ©rence par-lĂ  au monde qui a commencĂ© aprĂšs le dĂ©luge. Et comme il a commencĂ©, en excluant Dieu, en exaltant l’homme, et en alimentant la mort, ainsi il a continuĂ©, et ainsi il finira dans un dernier Ă©clat furieux d’apostasie de Dieu, d’exaltation de l’homme, et de dĂ©vastation de la mort. Un monde avec un pareil caractĂšre ne convient Ă©videmment pas Ă  Dieu. Le parole reçue par Abraham Ă©tait Va-t’en de ton pays, et de ta parentĂ©, et de la maison de ton pĂšre » GenĂšse 121 ; et la parole de nos jours est Sortez du milieu d’eux et soyez sĂ©parĂ©s » 2 Cor 617 ; quant aux corruptions babyloniennes de la chrĂ©tientĂ©, la parole est Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez pas Ă  ses pĂ©chĂ©s et que vous ne receviez pas de ses plaies » Apoc. 184. Ceci, cependant, n’est qu’un aspect de l’appel de Dieu. Il y a, comme nous l’avons vu, un autre aspect trĂšs bĂ©ni. 2 - Le monde auquel nous sommes appelĂ©s Si l’histoire d’Abraham nous instruit sur le caractĂšre du monde de l’homme, elle nous donne aussi des aperçus brillants du monde de Dieu. On se souvient qu’Étienne commence son discours devant le sanhĂ©drin juif en rappelant l’histoire d’Abraham. Il dit Le Dieu de gloire apparut Ă  notre pĂšre Abraham ». Il ne dit pas le Dieu de la terre’, mais le Dieu de gloire’, c’est-Ă -dire le Dieu d’un autre monde, un monde de gloire. Dans l’Écriture, la grande pensĂ©e de la gloire, c’est Dieu manifestĂ©. Le Dieu de gloire implique le Dieu d’une scĂšne oĂč Dieu est parfaitement rĂ©vĂ©lĂ© selon Sa nature et Ses attributs. EntourĂ©s comme nous le sommes de tous cĂŽtĂ©s par un monde oĂč s’étale le mal du cƓur de l’homme, d’oĂč Dieu est exclu, oĂč l’homme est exaltĂ© et oĂč la mort rĂšgne, nos sensibilitĂ©s sont Ă©moussĂ©es par le contact permanent avec ce monde-lĂ , et nous avons du mal Ă  rĂ©aliser la bĂ©nĂ©diction infinie d’un autre monde, celui oĂč Dieu est pleinement rĂ©vĂ©lĂ© — oĂč tout parle de l’amour, de la saintetĂ©, de la sagesse et de la puissance de Dieu, une scĂšne donc de joie parfaite et de repos, oĂč le pĂ©chĂ©, la douleur, et la mort ne pĂ©nĂštrent jamais. Un tel monde de gloire est aux antipodes de ce monde mauvais. Or non seulement ce nouveau monde de gloire a Ă©tĂ© mis au grand jour, mais le propos de Dieu d’y avoir les Siens a aussi Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©, car si le Dieu de gloire est apparu Ă  un homme, c’est pour que l’homme puisse paraĂźtre dans la gloire de Dieu. Cela aussi ressort de façon trĂšs heureuse dans l’histoire d’Étienne. Car s’il commence son discours par le Dieu de gloire apparaissant Ă  un homme, il le termine par le tĂ©moignage rendu Ă  l’Homme apparaissant dans la gloire de Dieu Mais lui
 ayant les yeux attachĂ©s sur le ciel, vit la gloire de Dieu, et JĂ©sus debout Ă  la droite de Dieu ; et il dit Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l’homme debout Ă  la droite de Dieu » Actes 755-56. L’Esprit de Dieu, par Étienne, place ainsi devant nous un nouveau monde de gloire, et un Homme nouveau dans cette gloire, Quelqu’un de parfaitement adaptĂ© Ă  une scĂšne oĂč Dieu est pleinement rĂ©vĂ©lĂ©. En outre, l’apĂŽtre Paul nous dit que ceux qui sont appelĂ©s selon le propos de Dieu sont prĂ©destinĂ©s Ă  ĂȘtre conformes Ă  l’image de Son Fils Rom. 828, 29. Dans la mesure oĂč ces vĂ©ritĂ©s entrent dans nos Ăąmes dans toute leur grandeur, nous commençons Ă  rĂ©aliser la bĂ©nĂ©diction surabondante de cet appel qui nous introduit dans un monde de gloire, pour y ĂȘtre conformes Ă  l’image de l’Homme dans la gloire. Nous pouvons bien chanter Est-ce possible ! Nous serons semblables Ă  Ton Fils. Est-ce lĂ  la grĂące qu’Il nous a gagnĂ©e ? PĂšre de gloire, quelle pensĂ©e qui surclasse toute autre Être amenĂ©s Ă  Sa ressemblance bĂ©nie dans la gloire ! Ayant vu le caractĂšre de l’appel, Ă  la fois par rapport au monde d’oĂč nous sommes appelĂ©s, et par rapport au monde vers lequel nous sommes appelĂ©s, — nous pouvons bien nous demander quel est l’effet prĂ©sent de l’appel sur le peuple de Dieu. 3 - L’effet actuel de l’appel sur le peuple de Dieu Ici encore, l’histoire d’Abraham nous fournit une riche instruction. Il est Ă©vident que l’appel de Dieu a entiĂšrement changĂ© le cours de sa vie. Il est Ă©galement clair que ce changement n’a Ă©tĂ© produit que dans la mesure oĂč il a rĂ©pondu Ă  l’appel. L’appel de Dieu est devenu un test pour la foi d’Abraham, tout comme d’ailleurs il devient un test pour chaque enfant de Dieu aujourd’hui. Voici le test l’appel de Dieu dans toute sa grandeur et sa bĂ©nĂ©diction, a-t-il une emprise telle sur nos affections qu’il l’emporte sur toute autre considĂ©ration ? Dans le cas d’Abraham, Dieu lui a dit Va-t’en de ton pays, et de ta parentĂ©, et de la maison de ton pĂšre, dans le pays que je te montrerai ». C’était, en effet, un test sĂ©vĂšre pour la foi d’Abraham. L’appel de Dieu Ă©tait-il si important et si bĂ©ni Ă  ses yeux qu’il pouvait obĂ©ir Ă  cet appel et laisser entiĂšrement derriĂšre lui son pays, sa parentĂ©, et la maison de son pĂšre ? L’histoire d’Abraham nous dit qu’il a Ă©tĂ© freinĂ©, pour un temps, par la maison de son pĂšre. Abraham a Ă©tĂ© appelĂ© Ă  quitter littĂ©ralement le pays de sa naissance, sa parentĂ© et la maison de son pĂšre. Dans le cas du chrĂ©tien l’appel ne prend pas ce caractĂšre littĂ©ral, mais nĂ©anmoins nous sommes appelĂ©s Ă  ĂȘtre moralement en dehors du pays, de la parentĂ© et de la maison du pĂšre. Et si le chrĂ©tien en est moralement en dehors, cela peut amener Ă  ce qu’il soit chassĂ© du cercle politique, social, et mĂȘme familial, comme dans le cas de l’aveugle-nĂ© de Jean 9. En tout cas, le moment vient dans notre vie oĂč nous avons Ă  dĂ©cider si ce qui est primordial est l’appel puissant de Dieu, ou les revendications insistantes du pays, de la parentĂ©, et de la maison de son pĂšre. Si nous obĂ©issons Ă  l’appel, l’effet sera triple. - Étrangers et pĂšlerins sur la terre Tout d’abord, nous deviendrons Ă©trangers et pĂšlerins sur la terre. C’est ce qui arriva pour Abraham et pour ceux qui lui Ă©taient associĂ©s. Ils ont entendu l’appel de Dieu, ils ont vu de loin » la perspective bĂ©nie dĂ©ployĂ©e devant eux dans les promesses qui parlaient de la patrie cĂ©leste et de la citĂ© de Dieu. Le rĂ©sultat en a Ă©tĂ©, qu’étant persuadĂ©s de ces promesses, ils s’en sont emparĂ©, et ont confessĂ© qu’ils Ă©taient Ă©trangers et pĂšlerins sur la terre. - TĂ©moins de Dieu sur la terre DeuxiĂšmement, aprĂšs avoir acceptĂ© de suivre un chemin oĂč l’on est Ă©tranger, on devient tĂ©moin de Dieu sur la terre. Ainsi quant Ă  ceux qui, comme Abraham, ont confessĂ© ĂȘtre devenus Ă©trangers et pĂšlerins, il est dit d’eux ceux qui disent de telles choses montrent clairement qu’ils recherchent une patrie » HĂ©b. 1113-14. L’homme qui a une confession claire comme tĂ©moin de Dieu, est l’homme qui rĂ©pond Ă  l’appel de Dieu. - Nouvelles bĂ©nĂ©dictions TroisiĂšmement, ayant rĂ©pondu Ă  l’appel, ayant pris le chemin en tant qu’étrangers, et s’étant donc franchement dĂ©clarĂ© pour Dieu, on acquiert de nouvelles bĂ©nĂ©dictions pour son Ăąme, et on fait donc des progrĂšs spirituels dans la lumiĂšre reçue. Il en fut ainsi avec Abraham. Il n’a pas reçu d’autre lumiĂšre de Dieu jusqu’à ce qu’il ait rĂ©pondu Ă  l’appel. Mais une fois qu’il a rĂ©pondu Ă  l’appel, Dieu lui est apparu pour la seconde fois, et lui a donnĂ© davantage de lumiĂšre, lui parlant de la Semence, et disant Je donnerai ce pays Ă  ta semence » GenĂšse 127. Le grand panorama de gloire dĂ©roulĂ© Ă  la foi dans l’appel de Dieu rend les gloires fugitives de ce monde trĂšs faibles et fort minces. Quand on les voit dans leurs vraies dimensions, les laisser derriĂšre n’est guĂšre difficile. Et s’il arrive que pour un moment » l’appel de Dieu soit source d’une lĂ©gĂšre affliction », qu’importe puisque nous savons qu’il y a au-delĂ  en mesure surabondante, un poids Ă©ternel de gloire » 2 Corinthiens 417 ! 4 - Conclusion Puisse l’appel de Dieu devenir pour chacun de nous si rĂ©el, si net et si grand que, comme Paul autrefois, nous puissions dire, oubliant les choses qui sont derriĂšre et tendant avec effort vers celles qui sont devant, je cours droit au but pour le prix de l’appel cĂ©leste de Dieu dans le christ JĂ©sus » Philippiens 314, et que nous soyons vraiment en mesure de chanter AppelĂ©s d’en-haut, Êtres cĂ©lestes par naissance, Jadis citoyens de la terre, Aujourd’hui pĂšlerins ici-bas, Nous cherchons une patrie cĂ©leste, Notre part pour les siĂšcles Ă  venir. 2. La diffĂ©rence de ton est perceptible entre cet appel et l'appel de Moise et des prophĂštes. A noter le possessif : "mon serviteur, mon Ă©lu" "Ă©lu" n'est jamais dit d'un autre prophĂšte. Ce serviteur n'est nullement un anonyme pour Dieu :"DĂšs les entrailles de ma mĂšre, Dieu a prononcĂ© mon nom".(IsaĂŻe 49,1).
Que veux dire pour vous un appel de Dieu? Quelle forme de vocation? La vie religieuse, la prĂȘtrise, le cĂ©libat, le mariage, la vie missionnaire, etc
 Quand on demande un signe Ă  Dieu, comment Ă  votre avis, rĂ©pond-il? Dieu parfois ne rĂ©pond pas sous la forme qu’on pense. Pour entendre l’appel Dieu habite dĂ©jĂ  notre cƓur mais les » bruits du monde » dĂ©rangent notre Ăąme et paralysent notre Ă©coute intĂ©rieur, surtout notre capacitĂ© de s’intĂ©rioriser pour trouver Dieu dans notre profondeur intĂ©rieure. Les » bruits du monde » = la musique style walkman, la tĂ©lĂ©vision, il nous faut absolument du bruit. Ça veut pas dire que tout n’est pas bon, mais simplement qu’il faut prendre des temps de silence. Nous aurons besoin de l’aide d’un accompagnateur ou d’un guide spirituel, et ils doivent le faire de maniĂšre Ă  respecter notre libertĂ©. SĂ»rement que dans votre vie vous vous ĂȘtes demandĂ© la fameuse question POURQUOI ?, pourquoi Dieu, pourquoi moi, pourquoi la vie, pourquoi la mort, pourquoi j’existe, pourquoi
 etc
 C’est tout Ă  fait normal qu’on se pose cette question, ça fait partie de notre cĂŽtĂ© humain. Il ne faut pas chercher les rĂ©ponses Ă  nos questions en demandant Ă  Dieu ou a quelconque esprit PAR la magie, la divination ou d’un quelconque recours Ă  des forces occultes. On pose les questions Ă  Dieu de façon trĂšs simple. Comme un enfant qui questionne son pĂšre. Vous remarquerez que l’enfant le fait avec confiance et patience. Il y a deux genre ou 2 types de questions Les pourquoi terre Ă  terre »Il y a des millions de pourquoi qui touchent tous les domaine de notre vie humaine ce sont des questions trĂšs terre Ă  terre, des questions auxquelles il est facile de rĂ©pondre, on peux par nous mĂȘme trouver les rĂ©ponses car elles sont facile Ă  trouver, elles sont Ă  notre portĂ©e. Ex Lorsque le scientifique Newton a observĂ© la chĂ»te d’une pomme, il s’est posĂ©e la question pourquoi est-elle tombĂ©e vers le sol ?.. et c’est ainsi qu’aprĂšs longue rĂ©flexion a Ă©tĂ© donnĂ©e la rĂ©ponse contenue dans la thĂ©orie sur la pesanteur et la gravitĂ©. Les pourquoi qui nous dĂ©passent Les questions comme Qui suis-je? Pourquoi est-ce que j’existe? Pourquoi la souffrance ou le mal? Qu’est ma mort? etc. Ces questions touchent le sens de notre vie. La rĂ©ponse de ces pourquoi ne sont pas faciles Ă  trouver mais Dieu a des rĂ©ponses Ă  nous donner. Il existe 3 façons ou 3 maniĂšres de rĂ©pondre Ă  l’appel de Dieu Le premier mode de rĂ©ponse est la fuiteJe n’ai pas le temps de m’occuper de cela
, j’ai bien assez Ă  faire
 Dans le fond c’est fuir l’appel, on ne veut pas l’entendre, on s’arrange pour ĂȘtre trop occupĂ©. Avoir une vie remplie ne signifie pas forcĂ©ment qu’on lui donne un sens. Le dĂ©sespoir est une fuite c’est facile de dire, je suis dĂ©primĂ© donc l’appel n’est pas pour moi. Ce laisser aller au dĂ©sespoir est une forme de suicide face Ă  la vie, la qualitĂ© de la vie, on meurt Ă  petit feu c’est comme baisser les bras avant mĂȘme d’essayer d’écouter son appel. Le second mode de rĂ©ponse est l’investissement dans une valeur humaineLes valeurs morales, humaines ou personnelles sont excellentes pour l’équilibre du monde et de la personne. Mais dire qu’on rĂ©pond Ă  l’appel de Dieu en travaillant seulement pour des valeurs morales, ex la justice, la paix, la famille, n’est pas le but principale d’une rĂ©ponse Ă  Dieu. Parfois notre travail est tellement axĂ© sur des valeurs morales que ça devient notre propre petit dieu. On s’imagine pourtant avoir rĂ©pondu Ă  l’appel de Dieu. Une troisiĂšme maniĂšre de rĂ©pondre consiste en une ouverture Ă  que notre vie dĂ©pend de Dieu car c’est lui qui nous donne la vie. En plus Dieu nous regarde, il regarde ce que nous faisons, tout comme une mĂšre qui regarde son nouveau-nĂ©, mĂȘme il nous regarde comme un ami. Pour cela il faut la foi. En partant pour vouloir ĂȘtre Ă  l’écoute de Dieu, cela suppose qu’on a dĂ©jĂ  la foi. On croit que Dieu existe et acceptons JĂ©sus-Christ dans notre vie. De lĂ , la grĂące a commencĂ© Ă  travailler en moi et a mis dans mon cƓur un dĂ©sir de le suivre, de le servir et de l’aimer. Comment je me situe face Ă  Lui? Comment est-ce que je L’accueille? Comment est-ce que je gĂšre » ma relation Ă  Lui, dans le cadre de mon appel? Soit que je dĂ©cide par moi-mĂȘme de donner un sens Ă  ma vie, sous le regard de Dieu. Je crois sincĂšrement en Dieu et je sais dans le fond de mon cƓur qu’il m’appelle et de moi-mĂȘme je prend la dĂ©cision. Ça peut ĂȘtre un diffĂ©rent appel, le mariage, la vie religieuse, le cĂ©libat etc.Je le fais dans la foi, au meilleur de ma connaissance pour la Gloire de Dieu et le service de l’Église. Ou bien je laisse Dieu me faire voir son appel et je peux ĂȘtre surpris. J’ouvre mon cƓur pour accueillir ce qu’il veut me dire et non pas ce que je pense qu’il veut me laisser Dieu me faire voir son appel, il va falloir que je sois trĂšs patient pour laisser grandir en moi son dĂ©sir que j’accueille sa volontĂ©. En fait, c’est aprĂšs rĂ©flexion que je rĂ©alise ce qui m’ attitude est prĂ©fĂ©rĂ©e de Dieu car elle lui laisse la libertĂ© de me parler comme Il parle Ă  un ami. Tant et aussi longtemps que je me donnerai moi-mĂȘme mon propre appel ou tant que je fuierai l’appel qui vient de Dieu, j’aurai de l’insatisfaction dans mon cƓur, j’aurai l’impression ou le sentiment de n’ĂȘtre pas rendu Ă  la vraie lumiĂšre et Ă  ce que je suis rĂ©ellement. Un sentiment de vide. Ce qu’il convient de comprendre avant tout, c’est que Dieu espĂšre dĂ©jĂ  de moi ce que j’ignore peut-ĂȘtre encore. Et s’il l’espĂšre, c’est qu’il m’a dĂ©jĂ  donnĂ© la grĂące et la force nĂ©cessaire pour l’accomplir. Appel Biblique Le Seigneur dit Ă  Abram quitte ton pays, ta parentĂ© et la maison de ton pĂšre pour le pays que je t’indiquerai. Je ferai de toi un grand peuple, je te bĂ©nirai, je magnifierai ton nom sois une bĂ©nĂ©diction! » Abram = Abraham parce qu’Abram devient un autre homme, non pas une autre crĂ©ature, mais une crĂ©ature avec qui Il fait alliance et habite totalement. Quand on prend la dĂ©cision de suivre le Seigneur, de quitter
quelque chose ou quelqu’un ou les deux, ça peut se faire par Ă©tape ou bien seulement dans certains domaines de notre vie. Tout appel comporte une action de » quitter
 Le but de son voyage », ou de son aventure avec Dieu. » Quitte.. pour le pays que je t’indiquerai » que je t’indiquerai plus tardAbraham parti sans savoir oĂč il allait. Le Seigneur nous fait pressentir quelque chose, mais on ne sait pas tout d’avance. La promesse. » je ferai de toi un grand peuple, je te bĂ©nirai, je magnifierai ton nom
 »Il ne demande jamais Ă  une personne de tout quitter.. pour rien. Dieu voit grand pour nous et il dĂ©sire toujours donner en n’y a qu’une chose qui, malheureusement, empĂȘche le Seigneur d’aller jusqu’au bout de la rĂ©alisation de ses promesses Ă  notre Ă©gard notre manque de confiance et d’audace. Les peurs La peur de s’approcher de Dieu
 de se laisser approcher par lui. Fausse image Dieu serait celui qui oblige la personne je dois faire ceci, choisir tel chemin parce que Dieu m’y contraint, et que je ne discute pas avec un pareil » Dieu tient toujours compte de notre libertĂ© personnelle . Il existe une autre image de Dieu, moins Ă©peurante, mais tout aussi fausse celle d’un bon vieillard, plus que permissif, qui fermerait les yeux sur tout ce que ferait la personne de nĂ©gatif sous prĂ©texte d’aimer
 Ces fausses images de Dieu peuvent expliquer une certaine indiffĂ©rence Ă  l’égard de Dieu. La peur de DieuOn a peur d’approcher Dieu souvent Ă  cause de certaines blessures. C’est une peur normale pour tout le monde, par contre ça n’empĂȘche pas Dieu de nous rĂ©pondre Ă  un appel et suivre le Christ, ça demande une relation vraie avec Dieu. Le pĂ©chĂ© ne nous empĂȘche pas de nous approcher du Seigneur si on prend le temps de se remettre Ă  sa MisĂ©ricorde son pardon. La peur de Dieu, par contre, nous fait rester loin de lui. Discerner les peurs Prendre conscience de ces peurs de cette façon nous pourrons permettre au Seigneur de nous approcher et de diminuer nos peur. Les accepter et surtout donner la chance au Seigneur de guĂ©rir nos blessures qui sont la cause de nos peurs. Il faut ĂȘtre patient car ça peut prendre des annĂ©es avant que nos peurs disparaissent. La meilleure façon, c’est de les prĂ©senter au cƓur de JĂ©sus. Les peurs spĂ©cifiques de l’appelNous avons surtout peur de ce que nous croyons, que Dieu s’attend de nous. De ce qu’il pourrait nous demander. La peur de n’ĂȘtre pas heureuxC’est trĂšs normal car nous dĂ©sirons tous ĂȘtre heureux. Mais posons nous la question quelle est notre conception du bonheur? Qu’est-ce que ça veut vraiment dire le bonheur?Le saint CurĂ© d’Ars nous rĂ©pliquait tout de go Le seul bonheur en ce monde est d’aimer le Seigneur et de savoir qu’il nous aime ». Disons qu’on se dit J’ai envie de me marier, mais j’ai peur qu’en suivant le Seigneur, il me demande d’y renoncer
donc, je prĂ©fĂšre ne pas lui poser la question! Ça nous ressemble n’est-ce pas? Notre Seigneur n’est jamais » sadique » et son grand dĂ©sir est de nous attirer dans sa propre joie qui deviendra ainsi la nĂŽtre
par divers chemins et sous diverses formes. Tout appel ouvre Ă  la joie. Dieu ne refuse pas les joies naturelles comme celle de se rĂ©jouir entre amis, de marcher dans la nature ou de s’émerveiller devant un bĂ©bĂ©. Au contraire, seuls ceux qui sont capables de joie naturelle, peuvent goĂ»ter la joie spirituelle
 La peur de perdre sa libertĂ©Lorsqu’on rĂ©pond Ă  l’appel de Dieu, il sera celui qui dirigera notre vie, si on le laisse faire comme de raison, parce qu’on reste toujours libre. Notre vie ne sera plus la mĂȘme parce qu’on aura pris librement la dĂ©cision de la changer pour le mieux parce qu’on est maintenant Ă  l’écoute de Dieu. On garde toujours notre libertĂ© de pensĂ©e et d’action. La peur de se tromper de routeOui on peut se tromper, c’est pour ça que c’est important d’ĂȘtre soutenu par un conseiller, un guide, un accompagnateur, des personnes en qui on a confiance et qui veulent aussi suivre la volontĂ© de ne serons jamais entiĂšrement certain avant de nous engager complĂštement. Par exemple souvent avant un mariage, on entend des personnes dire qu’elles hĂ©sitent, elles ne sont plus certaines, ne veulent plus se marier pas toujours. Il y aura toujours un saut, un pas dans la foi. Gardons confiance en Dieu. Dans la mesure oĂč nous sommes vrais devant lui, dĂ©sirant rĂ©ellement dĂ©couvrir sa volontĂ© d’amour sur notre vie, et prenant les moyens pour cela, Dieu ne permettra pas que nous fassions fausse route. Et mĂȘme si, on ne rĂ©pondait pas Ă  l’appel de Dieu plus ou moins volontairement et que nous ayons pris un autre chemin, le Seigneur ne nous abandonneras pas pour autant. Il restera quand mĂȘme avec nous. La peur de manquerPeur de manquer de loisirs, d’argent, de distractions, etc.. Il y a des peurs plus profondes » manquer d’affection, de tendresse
 Dieu connaĂźt nos vĂ©ritables besoins et il les comble toujours. La peur qu’il nous soit trop demandĂ©Celle-ci est frĂ©quemment liĂ© Ă  notre imagination qui nous fait anticiper – en les dĂ©formant, des Ă©preuves futures. Or, ce que nous vivons dans le moment prĂ©sent peut toujours ĂȘtre assumĂ©. Dieu veut nous apprendre Ă  vivre au jour le jour, nous qui sommes trop souvent plongĂ©s dans le passĂ© ou dans le futur. les grĂąces actuellesDieu ne permettra jamais que nous vivions des Ă©vĂ©nements au delĂ  de nos forces. Pour un discernement de notre vocation Le Seigneur n’appelle jamais de la mĂȘme façon, car c’est personnel Ă  chacun. l’urgence des tempsDieu semble appeler aujourd’hui plus qu’hier. Des vocations de plus en plus nombreuses surgissent maintenant ex marie jeunesse, les bĂ©atitudes, la famille Myriam, La communautĂ© de l’AllianceDes grĂąces rĂ©servĂ©es auparavant Ă  des personnes fort avancĂ©es dans la vie spirituelle ou mystique sont parfois accordĂ©es Ă  des jeunes convertis la pĂ©riode-basculeIl s’agit d’une prise de conscience Je rĂ©alise que ma vie ne me satisfait plus. MĂȘme si j’ai une vie qui porte fruit pour Dieu, C’est comme-ci j’avais besoin de plus. Dans le fond ça veut tout simplement dire que le Seigneur dĂ©sire prendre plus de place dans ma vie avec le Christ n’est pas comme un concours qu’il faut rĂ©ussir et une fois rĂ©ussi, tout est fini et classĂ©! Au contraire, plus je trouve Dieu en rĂ©pondant Ă  son appel, plus je dĂ©sire aller loin avec lui. Il ne faut pas trop vite conclure Ă  une pĂ©riode-bascule lorsqu’elle semble survenir juste aprĂšs un Ă©chec, qu’il soit affectif, professionnel, ou mĂȘme spirituel. L’échec entraĂźne bien souvent un bouleversement intĂ©rieur incitant Ă  un changement. les Ă©vĂ©nements-signesMĂȘme si mon appel demeure flou, si je me donne la peine de regarder, il y a beaucoup des signes et d’évĂ©nements qui peuvent me guider dans mon choix d’une vocation ne vient pas d’un seul coup ou du moins rarement. Il faut laisser la grĂące de Dieu nous habiter et grandir en nous. Dieu prĂ©pare le terrain depuis fort longtemps. Rencontre entre dĂ©sirs et Ă©vĂ©nementsUn appel se situe toujours dans le dĂ©sir qui nous habite. Dieu s’il veut quelque chose, le mettra dĂ©jĂ  dans notre cƓur et si on regarde bien il y a des Ă©vĂ©nements et des signes que nous avons vĂ©cus ou que nous sommes en train de vivre. L’équilibre psycho-affectifDieu n’attend pas que nous soyons guĂ©ris de tel ou tel problĂšme pour manifester son appel. Souvent son appel vient rĂ©pondre Ă  nos besoins et sera pour nous source de guĂ©rison dans le temps. Relativiser l’apport charismatiqueLes charismes peuvent ĂȘtre utiles dans un discernement de vocation, mais ils ne sont jamais dĂ©terminants dans notre choix de prophĂ©tie, une parole de connaissance reçues ne pourront que confirmer une intuition intĂ©rieure dĂ©jĂ  prĂ©sente. Elles peuvent parfois nous Ă©clairer davantage ou bien nous apporter certaine lumiĂšre qui nous manquait, donner un » coup de pouce ». Il est important de savoir que Dieu ne fait jamais de » forcing » dans notre conscience et ne viole jamais notre libertĂ©. Un appel que l’on perçoit est destinĂ© Ă  faire notre bonheur, et notre saintetĂ©. Ne pas attendre d’ĂȘtre prĂȘtOn ce sens jamais prĂȘt pour rĂ©pondre Ă  un appel ou du moins c’est rare. C’est normal. Si on se sert de cette excuse pour ne pas rĂ©pondre Ă  l’appel, on est assurĂ© de vivre une grande tristesse intĂ©rieure. Le saut dans la foi MĂȘme lorsqu’on est convaincu de notre appel, rĂ©pondre Ă  celui-ci suppose toujours l’épreuve du saut dans la foi. TirĂ©e du livre L’appel de Dieu discernement d’une vocation » de Phillippe Madre, Ă©dition du Lion de Juda par Manon Roussel

Celuique Dieu appelle à son service éprouve de la compassion envers celles et ceux qui souffrent, les pauvres, les étrangers, celles et ceux qui ne connaissent pas le Christ. -> une

Dieu n'adressa pas d'appel direct Ă  ÉsaĂŻe. ÉsaĂŻe entendit seulement Dieu demandant Qui enverrai-je ? » L'appel de Dieu n'est pas seulement pour quelques-uns, il s'adresse Ă  tous Qui enverrai-je et qui marchera pour nous ? — Me voici, rĂ©pondis-je, envoie-moi. ÉsaĂŻe 68 » Cela veut dire simplement que parmi les appelĂ©s, peu Ă©coutent de maniĂšre Ă  ĂȘtre Ă©lus. Les Ă©lus sont ceux qui, entrĂ©s en contact avec Dieu par JĂ©sus-Christ, ont changĂ© leur attitude, et dont les oreilles, dĂ©bouchĂ©es, perçoivent le murmure doux et subtil" rĂ©pĂ©tant sans cesse Qui marchera pour nous ? » Il ne s'agit pas d'un appel direct Ă  un individu, Ă  qui Dieu disait Toi, il te faut aller ! » Dieu n'a pas du tout contraint ÉsaĂŻe. ÉsaĂŻe se tenait devant Dieu, il entendit l'appel, et il se rendit compte qu'il n'avait qu'un seul parti Ă  prendre, une seule rĂ©ponse Ă  faire Me voici, envoie-moi. » DĂ©barrassez-vous de l'idĂ©e que Dieu viendra vous chercher, avec des injonctions ou des requĂȘtes. Quand notre Seigneur appela ses disciples, il n'exerça sur eux nulle appel, Ă  la fois ardent et serein Suis-moi », s'adressait Ă  des hommes en possession de tout leur sang-froid. Si nous permettons Ă  l'Esprit de Dieu de nous amener devant Dieu, face Ă  face, nous entendrons, comme ÉsaĂŻe, le murmure doux et subtil, et librement, sans crainte, nous dirons Me voici, envoie-moi. » L'appel de Dieu traduit la nature de Dieu J'entendis la voix du Seigneur disant Qui enverrai-je ? ÉsaĂŻe 68. » Quand nous parlons de l'appel de Dieu, nous oublions trop souvent ce qui est le plus essentiel, la nature mĂȘme du Dieu qui nous appelle. Il y a bien des appels Celui de la mer, celui des sommets, celui des glaces polaires ; ils ne sont entendus que par ceux qui sont faits pour les entendre. Car pour entendre un tel appel, il faut quelque chose en nous qui s'y rapporte. L'appel de Dieu exprime la nature divine, et non la nĂŽtre. Il y a certains accents de l'appel de Dieu qu'Il nous destine et que nous sommes seuls Ă  percevoir. C'est Dieu mĂȘme qui s'adresse Ă  nous et Ă  nous seuls sur tel point particulier. Il faut que nous puissions ĂȘtre en communion directe avec Lui. L'appel de Dieu n'est pas du tout l'Ă©cho de ma nature propre ; mon tempĂ©rament, mes tendances personnelles n'ont rien Ă  y voir. Tant que je suis prĂ©occupĂ© de ma nature propre et de mes aptitudes spĂ©ciales, je suis incapable d'entendre l'appel de Dieu. Pour en ĂȘtre capable, il faut que je traverse, comme ÉsaĂŻe, une crise qui me transforme et accorde mon Ăąme au diapason de Dieu. La plupart d'entre nous n'ont d'oreille que pour eux mĂȘmes et n'en ont point pour Dieu. Ce qu'est en nous l'appel de Dieu L'appel de Dieu n'est pas un appel Ă  Le servir de telle ou telle maniĂšre particuliĂšre ; mais je puis, pour moi, l'interprĂ©ter ainsi. Par mon contact avec Dieu, je me rends compte de ce que je voudrais faire pour Lui. L'appel de Dieu en nous, c'est avant tout l'expression de ce qu'Il est. La maniĂšre dont je puis le servir, c'est l'expression de ce qu'il y a en moi. Quand Dieu jugea bon de rĂ©vĂ©ler en moi son Fils, dit saint Paul, afin que je puisse l'annoncer...», c'est-Ă -dire en somme exprimer le fait de Sa prĂ©sence en moi. Le service de Dieu n'est pas autre chose que l'amour et l'adoration assez abondants pour dĂ©border et se rĂ©pandre au dehors. Mais, Ă  dire vrai, Dieu ne nous appelle pas expressĂ©ment Ă  le servir ; c'est une toute petite chose qui vient de moi, c'est l'effet naturel de ma vie transformĂ©e, Dieu me met en rapport avec Lui, de façon que je puisse comprendre son appel ; alors, de moi-mĂȘme, par amour pour Lui, je fais ce que je puis. Servir Dieu est l'humble hommage d'un ĂȘtre Ă  qui Dieu s'est rĂ©vĂ©lĂ©. Quand il me communique quelque chose de Lui-mĂȘme, cette Ă©nergie, qui est en moi comme en Lui, me permet d'agir avec Lui. Le Fils de Dieu s'Ă©tant rĂ©vĂ©lĂ© en moi, je le sers donc tout naturellement dans tous les dĂ©tails de ma vie. AppelĂ© Ă  proclamer la Bonne Nouvelle Le Christ ne m'a pas envoyĂ© pour baptiser, mais pour annoncer la Bonne Nouvelle. 1 Corinthiens 117 » Paul dĂ©clare ici que l'appel de Dieu, c'est l'appel Ă  proclamer la Bonne Nouvelle, c'est-Ă -dire la rĂ©alitĂ© de la RĂ©demption, dans la personne de notre Seigneur JĂ©sus-Christ. Nous sommes portĂ©s Ă  faire de la sanctification le but final de notre enseignement. Paul se sert de ses expĂ©riences personnelles simplement Ă  titre d'exemple, mais ce n'est jamais pour lui le but dernier. Aucun texte dans la Bible ne nous ordonne de prĂȘcher le salut ou la sanctification ; notre rĂŽle est d'Ă©lever JĂ©sus-Christ. Jean 1232 C'est une mauvaise plaisanterie que d'oser dire JĂ©sus a souffert pour que je devienne, moi, un saint. » JĂ©sus a souffert pour racheter le monde entier, et le placer, restaurĂ©, purifiĂ©, sans tache, devant le trĂŽne de Dieu. Le fait que la RĂ©demption peut manifester en nous son efficacitĂ© est une marque de sa puissance et de sa rĂ©alitĂ©, mais non pas son but. Si Dieu avait notre nature humaine, comme il serait fatiguĂ©, Ă©cƓurĂ© de nos incessantes priĂšres pour notre salut, pour notre sanctification. Du matin au soir, nous l'accablons de nos requĂȘtes Il nous faut ceci, il faut qu'Il nous dĂ©livre de cela ! Quand nous aurons touchĂ© le roc profond de l'Évangile, nous ne L'ennuierons plus de nos jĂ©rĂ©miades. Paul n'avait qu'une passion proclamer la Bonne Nouvelle. Il acceptait avec empressement les chagrins, les dĂ©ceptions, les persĂ©cutions, parce que tout cela contribuait Ă  faire de lui un serviteur ferme et dĂ©vouĂ© de l'Évangile. L'appel qui nous contraint Malheur Ă  moi, si je n'annonce pas la Bonne Nouvelle ! 1 Corinthiens 916 » Prenez garde de ne pas boucher vos oreilles Ă  l'appel de Dieu. Sans doute, quiconque est sauvĂ© est appelĂ© Ă  rendre tĂ©moignage de ce fait. Mais ce n'est pas encore lĂ  l'appel Ă  prĂȘcher l'Évangile, il ne s'agit que d'un exemple dont on pourrait se servir au cours d'une prĂ©dication. Paul, dans ce texte, parles de la contrainte douloureuse qu'il a Ă©prouvĂ©e, lorsqu'il s'est agi pour lui d'annoncer la Bonne Nouvelle. Le salut est une affaire toute simple oĂč Dieu se charge de tout Venez Ă  moi et je vous sauverai. » La croix de JĂ©sus-Christ nous impose le salut. Mais pour ĂȘtre son disciple, il faut un choix que nous seuls pouvons faire. Pour que je sois, comme Paul, un vĂ©ritable serviteur de JĂ©sus-Christ, Dieu me façonne Ă  son grĂ©, sans me demander ma permission jamais. À son grĂ©, Dieu fait de nous le pain rompu, le vin rĂ©pandu. Être mis Ă  part pour l'Évangile, c'est un dĂ©chirement, c'est une agonie Toutes nos ambitions broyĂ©es, tous nos dĂ©sirs supprimĂ©s, tout en nous s'effaçant devant cet unique devoir Mis Ă  part pour l'Évangile. » Malheur Ă  celui qui essaye de marcher dans une autre direction, dĂšs qu'il a entendu cet appel ! Quand Dieu vous a saisi, arriĂšre tout autre appel ! Un texte de Oswald Chambers Parles paraboles, JĂ©sus appelle Ă  entrer dans le royaume. Elles sont comme des miroirs pour l’homme. Un miroir fait une projection de se que je suis et cela m’aide Ă  me transformer. Les miracles, les prodiges et les signes de JĂ©sus manifestent d’une autre façon que l Royaume de Dieu est prĂ©sent en jĂ©sus. ils tĂ©moignent que le PĂšre L’a envoyĂ©. Il n’y a pas de Cette interrogation prouve ta dĂ©licatesse de cƓur. Tu n'as pas envie de parler Ă  la place de Dieu et tu veux faire sa volontĂ©. Peut-ĂȘtre aussi que tu as peur d’ĂȘtre livrĂ© aux dĂ©bordements de ton imagination. Quand on veut engager toute sa vie, on sent bien qu’il faut s’appuyer sur quelque chose de plus solide que ses petites forces ou ses Ă©motions passagĂšres. Comment savoir ce qui vient de moi et ce qui vient de Dieu ?Pour y voir clair, ne reste pas seul. Il s’agit d’une question complexe pour laquelle il peut ĂȘtre utile d’avoir un regard extĂ©rieur. Parles-en Ă  une personne de confiance qui a de l'expĂ©rience en la matiĂšre un prĂȘtre, une religieuse, un moine... Il pourra t’aider Ă  trier tous les dĂ©sirs qui montent en toi pour discerner la volontĂ© de Dieu. Ce regard extĂ©rieur sera prĂ©cieux. Tu feras ainsi une belle expĂ©rience celle de demander Ă  l'Église d'authentifier l'appel intĂ©rieur que tu as en fin de compte, c’est bien toi qui rĂ©pondras. L’appel reste une rĂ©alitĂ© intĂ©rieure, personnelle, intime. Personne ne peut savoir ou dĂ©cider Ă  ta place. Laisse-toi guider dans la confiance en demandant l'Esprit de LumiĂšre et de Sagesse. En avançant Ă  partir des signes perçus et des sentiments intĂ©rieurs, ta vocation deviendra plus objective. Tu pourras alors poser des actes libres pour toutes les questions rĂ©ponses

LeschrĂ©tiens n’ont pas fini d’apprendre Ă  discerner les « signes de Dieu », mais du moins ont-ils fait des progrĂšs dans la mĂ©thode (Vatican II aidant), Ă  preuve les exemples donnĂ©s

Note de l’éditeur Ceci est le cinquiĂšme chapitre de la sĂ©rie Union avec Christ. De mĂȘme qu’il a appelĂ© le monde Ă  l’existence par la puissance de sa Parole Ps. ; HĂ©b. de mĂȘme Dieu fait naĂźtre son Église par la puissance de l’appel de l’Évangile 2 Thess. ; 1 Pierre Cet appel nous amĂšne Ă  l’union avec le Christ par la foi, comme un seul peuple sous le Dieu trinitaire Éph. L’Église est dĂ©finie par notre appel Ă  la communion avec le Christ et les uns avec les autres, comme Paul le rappelle aux Corinthiens Ă  l’Église de Dieu qui est Ă  Corinthe, Ă  ceux qui ont Ă©tĂ© sanctifiĂ©s en JĂ©sus-Christ, appelĂ©s Ă  ĂȘtre saints [
] Dieu est fidĂšle, lui qui vous a appelĂ©s Ă  la communion de son Fils, JĂ©sus-Christ notre Seigneur. » 1 Cor. 9. La communion avec Dieu en Christ est le cƓur du christianisme expĂ©rimental. La plĂ©nitude de la joie de l’Église est d’ĂȘtre en communion les uns avec les autres et avec le PĂšre et le Fils 1 Jean En raison de notre union avec le Christ en tant que membres de son corps, l’Eglise Éph. 122-23, l’Esprit du Christ qui habite en Christ, la tĂȘte, habite dans tous ses membres Rom. L’Esprit qui habite est l’essence de notre communion avec le PĂšre et le Fils 2 Cor. ; Éph. Jean Calvin a dit L’Esprit Saint est le lien par lequel le Christ nous unit effectivement Ă  lui » Institution Comme le mari et la femme sont une seule chair », nous sommes un seul esprit » avec le Seigneur JĂ©sus 1 Cor. Imaginez combien vous seriez proche d’un ami si votre Ăąme mĂȘme pouvait habiter en lui. Telle est l’intimitĂ© du Christ avec chacun de ses membres par le Saint-Esprit qui habite en lui. Ce mĂȘme Esprit nous baptise dans l’unique corps du Christ, nous unissant dans la foi, la vie, le culte et le service 1 Cor. ; Confession belge, article 27. Il ne faut donc pas s’étonner que les sacrements de l’Église confirment et manifestent notre union avec le Christ et entre nous. Galates dit Car vous ĂȘtes tous fils de Dieu par la foi en JĂ©sus-Christ ; vous tous, qui avez Ă©tĂ© baptisĂ©s en Christ, vous avez revĂȘtu Christ. Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme ; car tous vous ĂȘtes un en JĂ©sus-Christ. Galates 326 dit clairement que nous sommes sauvĂ©s par la foi, et non par aucune de nos Ɠuvres, qu’il s’agisse d’Ɠuvres morales comme l’observation des dix commandements ou d’Ɠuvres cĂ©rĂ©monielles comme la circoncision, le baptĂȘme ou la sainte cĂšne voir aussi ; Pourtant, le verset 27 dit que ceux qui ont Ă©tĂ© baptisĂ©s ont revĂȘtu le Christ » et, par consĂ©quent, sont un en Christ ». Comment faut-il comprendre cela ? Ils doivent considĂ©rer leur baptĂȘme non pas comme une cause mais comme un signe de leur union avec le Christ par la foi et, en lui, leur union les uns avec les autres. Dans son CatĂ©chisme de 1545, Calvin donne cette dĂ©finition Qu’est-ce que sacrement ? C’est un tĂ©moignage extĂ©rieur de la grĂące de Dieu, qui par signe visible nous reprĂ©sente les choses spirituelles, afin d’imprimer plus fort en nos cƓurs les promesses de Dieu et nous en rendre plus certains.Q. 310 Si le sacrement du baptĂȘme lui-mĂȘme nous unissait au Christ et nous sauvait, il serait inconcevable que Paul Ă©crive que le Christ ne m’a pas envoyĂ© pour baptiser, mais pour annoncer l’Évangile » 1 Cor. Pourquoi prĂȘcher l’Évangile si les rĂ©sultats souhaitĂ©s peuvent ĂȘtre obtenus simplement en baptisant tous les gens ? L’Évangile, et non le baptĂȘme, est la puissance de Dieu pour le salut » Rom. Calvin a dit il ne nous faut pas amuser au signe terrien pour lĂ  chercher notre salut, et que ne nous faut pas imaginer qu’il y ait lĂ  quelque vertu enclose, mais au contraire que nous prenions le signe pour une aide qui nous conduise droitement au Seigneur JĂ©sus, pour chercher en lui salut et tout bien.CatĂ©chisme, Q. 318 Ainsi, Paul nous avertit en 1 Corinthiens que nous pouvons recevoir les sacrements tout en Ă©tant incrĂ©dules, inconvertis et, finalement, rejetĂ©s par Dieu FrĂšres, je ne veux pas que vous ignoriez que nos pĂšres ont tous Ă©tĂ© sous la nuĂ©e, qu’ils ont tous passĂ© au travers de la mer, qu’ils ont tous Ă©tĂ© baptisĂ©s en MoĂŻse dans la nuĂ©e et dans la mer, qu’ils ont tous mangĂ© le mĂȘme aliment spirituel, et qu’ils ont tous bu le mĂȘme breuvage spirituel, car ils buvaient Ă  un rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher Ă©tait Christ. Mais la plupart d’entre eux ne furent point agrĂ©ables Ă  Dieu, puisqu’ils pĂ©rirent dans le dĂ©sert. Notez comment il fait allusion aux sacrements de la nouvelle alliance en parlant du baptĂȘme, de manger et de boire. Les sacrements ne sauvent pas et ne peuvent pas sauver. Cela signifie-t-il que le baptĂȘme et la cĂšne ne sont que des cĂ©rĂ©monies de commĂ©moration ? En aucun cas. Les apĂŽtres exhortent souvent les croyants Ă  se souvenir de leur baptĂȘme comme d’un signe de leur union avec celui qui est mort et ressuscitĂ© Rom. ; Gal. ; Éph. ; Col. ; 1 Pierre Le pain que nous rompons et la coupe que nous bĂ©nissons sont la communion du corps et du sang du Christ 1 Cor. UtilisĂ©s dans la foi, ils sont des moyens de s’approcher du Christ, d’accĂ©der aux bienfaits de son Ɠuvre expiatoire, de l’appliquer Ă  nous-mĂȘmes et de trouver la grĂące de vivre pour Dieu Rom. Les sacrements sont un moyen par lequel le Christ, par l’action de son Esprit, s’offre Ă  nous pour ĂȘtre reçu par la foi. C’est pourquoi Paul parle de recevoir du Christ une nourriture et une boisson spirituelles » 1 Cor. d’ĂȘtre baptisĂ© par l’Esprit et de boire de l’Esprit 1 Cor. ainsi que d’ĂȘtre rempli de l’Esprit Éph. Calvin a Ă©crit Si l’Esprit fait dĂ©faut, les sacrements ne peuvent rien accomplir » Institution De plus l’Esprit de Dieu Ă  la vĂ©ritĂ© est celui seul qui peut toucher et Ă©mouvoir nos coeurs, illuminer nos entendements et assurer nos consciences, tellement que tout cela doit ĂȘtre jugĂ© son oeuvre propre pour lui en rendre louange. Cependant le Seigneur s’aide des sacrements, comme d’instruments infĂ©rieurs, selon que bon lui semble, sans que la vertu de son Esprit en soit aucunement amoindrie.Q. 312 Lorsque l’Église s’assemble au nom du Christ et cĂ©lĂšbre la sainte cĂšne en souvenir de lui, nous avons une vĂ©ritable communion ou une communion spirituelle avec le Christ. Notez la rĂ©pĂ©tition du mot communion » du grec koinƍnia communion, participation ou partage en commun » sous diverses formes dans 1 Corinthiens La coupe de bĂ©nĂ©diction que nous bĂ©nissons, n’est-elle pas la communion au sang de Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion au corps de Christ ? Puisqu’il y a un seul pain, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps ; car nous participons tous Ă  un mĂȘme pain. Voyez les IsraĂ©lites selon la chair ceux qui mangent les victimes ne sont-ils pas en communion [koinƍnoi] avec l’autel ? Que dis-je donc ? Que la viande sacrifiĂ©e aux idoles est quelque chose, ou qu’une idole est quelque chose ? Nullement. Je dis que ce qu’on sacrifie, on le sacrifie Ă  des dĂ©mons, et non Ă  Dieu ; or, je ne veux pas que vous soyez en communion [koinƍnous] avec les dĂ©mons. Que voulait dire Paul en disant que la participation au pain et Ă  la coupe est la communion » au corps et au sang du Christ ? En partie, il voulait dire que nous sommes ainsi rĂ©unis en un seul corps » v. 17. Nous sommes en communion les uns avec les autres. Mais il y a plus. Calvin a dit Mais je vous prie, d’oĂč vient cette communion koinƍnia entre nous sinon que nous sommes unis avec Christ [
] ? » commentaire de 1 Cor. Paul utilise le mĂȘme langage de koinƍnia Ă  l’égard des adorateurs de l’Ancien Testament. Mangeant les sacrifices, ils communiaient Ă  l’autel. Ils partageaient un repas avec Dieu sur la base du sacrifice sanglant et par l’intermĂ©diaire d’un sacerdoce ordonnĂ©. L’Église partage un repas d’alliance avec le Seigneur, festoyant en sa prĂ©sence de la grĂące acquise par le sang. Paul utilise Ă©galement le mĂȘme langage que les adorateurs paĂŻens ils communient avec les dĂ©mons. Ils adorent en prĂ©sence d’esprits impurs. Paul dit que les adorateurs communiquent en fait avec les ĂȘtres dĂ©chus qu’ils adorent. Si nous participons avec les dĂ©mons, c’est une forme d’adultĂšre spirituel qui provoque la jalousie de Dieu v. 22. Il est Ă©vident que cette communion » est une rĂ©alitĂ© spirituelle de grande importance. Paul place ce culte paĂŻen en contraste direct avec la cĂšne du Seigneur, voulant manifestement que nous les considĂ©rions en parallĂšle v. 21. Ainsi, nous voyons ce que Paul entend par la communion du sang du Christ » et la communion du corps du Christ ». Nous renonçons aux pouvoirs de Satan et nous sommes en communion spirituelle avec le Christ lui-mĂȘme, crucifiĂ© pour nous, et maintenant ressuscitĂ© et exaltĂ© comme notre chef et souverain sacrificateur cĂ©leste. Nous nous rĂ©galons des bienfaits de sa mort expiatoire et de la puissance de sa vie infinie. Calvin a dit que la cĂšne est un banquet spirituel, oĂč le Christ s’atteste ĂȘtre le pain vivifiant, dont nos Ăąmes se nourrissent jusqu’à la vĂ©ritable et bienheureuse immortalitĂ© [Jean » Institution ApprĂ©cions les sacrements comme des prĂ©cieuses ordonnances de Dieu » Ă  utiliser par la foi en Christ. Si nous les utilisons comme des hypocrites, chez qui le simple symbole Ă©veille l’orgueil », notre confiance est mal placĂ©e, et les symboles physiques sont vides. Mais si nous les recevons comme ceux qui sont unis au Christ par la vraie foi, nous voyons les promesses qu’ils prĂ©sentent de la grĂące du Saint-Esprit » commentaire de Calvin sur Gal. et, par la foi, le Christ habitera de plus en plus dans nos cƓurs Éph. Cet article a Ă©tĂ© publiĂ© Ă  l’origine dans le Tabletalk Magazine. . 57 93 666 145 594 46 511 480

les signes de l appel de dieu